Histoire, Séquence 1 : Relations internationales : sujet d'Etude Proche-Orient, la poudrière du monde

Publié le par courshistoiregeo

 

I - Le conflit israélo-palestinien

 

A l'origine de l'Etat d'Israël

 

Les Juifs considèrent la Palestine comme le berceau de leur peuple : les royaumes juifs (Salomon, David) de l’Antiquité (vers 1000 avant J.-C.) se trouvaient bien à cet endroit.

Les Arabes vivent sur ce territoire depuis très longtemps : la Palestine fut conquise dès le 7ème siècle après J.-C. par les Arabes musulmans.

Dès la fin de la seconde guerre mondiale et de la Shoah (« catastrophe » en hébreux), la toute nouvelle Organisation des Nations Unies (ONU créée en 1945) met au point un plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 qui prévoit deux Etats :

-           Israël (nouvel Etat pour les juifs)

-           la Palestine (pour les musulmans déjà présents). 

-           Jérusalem et les lieux saints ont un statut international.

 

L’Etat d’Israël naît le 14 mai 1948 (630 000 habitants juifs), la plupart des Palestiniens sont exclus de cet Etat : ils vont vivre dans des camps de réfugiés en Jordanie, à Gaza, au Liban et en Syrie.

Les Arabes de Palestine et les pays arabes voisins (Egypte, Syrie, Jordanie) refusent le plan de partage l’existence de ce nouvel état : c’est le point de départ d’un conflit dont les épisodes sont nombreux (1er conflit israëlo-arabe en 1948, guerre des six jours en 1967, guerre du kippour en 1973). Malgré l’aide apportée par l’URSS aux pays arabes après 1956 et le soutien américain à Israël le conflit n’est pas seulement un conflit Est-Ouest mais possède bien des caractéristiques spécifiques.

Les Palestiniens : ils ont quitté massivement l’Etat juif et se sont réfugiés dans les pays voisins. Là souvent regroupés dans des camps, ils connaissent des conditions de vie précaires. Ils se dotent d’une organisation politique, l’OLP, dirigée par Yasser Arafat. (Deux partis composent l’OLP : le Fatah, principal parti, et le Hamas).  

L’OLP refuse de reconnaître l’Etat d’Israël et a recours à la lutte armée pour faire connaître ses revendications et s’imposer sur la scène internationale. L’échec de cette stratégie de guerre  terrorisme, guerre du kippour, intifada) l’amène tardivement à accepter un compromis =
 = Les accords d’Oslo en 1993, qui marquent une nouvelle étape puisque le gouvernement israélien et l’OLP se reconnaissent mutuellement.
Suite à cet accord, la Palestine obtient des territoires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Mais le processus de paix se bloque. En effet, les Palestiniens, exaspérés par sa lenteur, soutiennent de plus en plus le Hamas qui multiplie les attentats-suicides. Quant au gouvernement israélien, il riposte aux actes terroristes par des représailles militaires et la construction d’un mur de séparation en Cisjordanie.

 

Fin  2004, Yasser Arafat (avec qui les Israéliens ne voulaient plus discuter) meurt. Mahmoud Abbas le remplace à la tête de l’Autorité palestinienne. Une certaine autonomie est redonnée aux Palestiniens et les colonies de la bande de Gaza sont évacuées en 2005, amorçant la création d’un état autonome palestinien.

 

L’eau des colonies est un des enjeux majeur : les eaux souterraines de Cisjordanie étaient utilisées à 80 % par les Israéliens, et celles de Gaza à 50 % en 2000. Les 2/3 de la consommation d’eau d’Israël proviennent de l’extérieur des frontières de 1948. Le contrôle de la Cisjordanie est donc crucial.

 

Aujourd’hui, entre terrorisme et dialogue

Le Fatah (qui était le principal parti de l’OLP) désormais dirigé par Mahmoud Abbas incarne l’Autorité palestinienne et la légitimité pour négocier avec Israël. Mais les échecs successifs des négociations et la corruption ont décrédibilisé le Fatah aux yeux de certains palestiniens qui souffrent de la situation.

Ainsi, après l’évacuation de la bande de Gaza par Israël en 2005, le Hamas remporte les élections législatives en janvier 2006 puis prend le contrôle de toute la bande de Gaza en juin 2007 après des combats armés contre le Fatah.

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Depuis Gaza, le Hamas tire des roquettes sur les villes du Sud d’Israël. C’est la raison officielle de l’intervention armée israélienne le 27 décembre 2008.

 

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Le  conflit israélo-palestinien dure depuis plus de 60 ans. Le hiatus initial demeure (il faut faire appliquer la résolution de l’ONU de 1948 qui prévoyait un Etat juif et un Etat pour les musulmans, après négociations et reconnaissance par les deux camps de l’Etat de l’autre).

Mais Israël ne discute pas avec le Hamas (qui contrôle Gaza)  puisqu’il ne reconnaît pas l’Etat d’Israël et agit de façon terroriste.

 

 

 

 

2 : L’Irak en proie à la guerre

 

Depuis 1979, l’Irak est dirigé par le dictateur Saddam Hussein. Il mène une guerre contre l’Iran de 1980 à 1988 qui fera plus de 500 000 morts. En 1990, il envahit le Koweit, pays riche en pétrole.
La première guerre d’Irak, en 1990-1991, à l’initiative des Etats-Unis et soutenue par l’ONU, est une réponse à cette annexion. 28 pays participent à l’opération « tempête du désert » qui libère le Koweit.
En revanche l’ONU s’oppose à la seconde guerre contre l’Irak déclenchée par les Etats-Unis. Affirmant, à tort, que le pays détient des armes de destruction massive, le président Bush organise une intervention militaire contre Saddam Hussein. Renversé au printemps 2003, il est jugé, puis exécuté en décembre 2006. Cependant, la mise en place d’un gouvernement démocratique, dans un pays divisé entre les sunnites et les chiites et occupé par l’armée américaine est très difficile.
L’Iran pays voisin dirigé depuis 1979 par un gouvernement religieux, cherche à se doter de l’arme nucléaire, ce qui fait craindre à l’Occident un nouveau péril pour la planète et ajoute un élément de tension dans la région.

 

3 : Le pétrole et l’eau, enjeux mondiaux :

 

Le Proche-Orient qui détient d’énormes ressources pétrolières exporte massivement vers l’Occident. Depuis la création de l’OPEP en 1960, les pays producteurs contrôlent en partie le marché mondial du pétrole mais les problèmes politiques de cette région jouent aussi un rôle essentiel dans l’approvisionnement et les prix. Les grandes puissances craignent en effet la réduction des ventes et le blocage des points de passage des bateaux pétroliers.
La question de l’eau est aussi source de conflit dans la région car les ressources sont insuffisantes pour les besoins des différents pays. Les rivalités sont vives entre la Turquie qui prélève des ressources sur le Tigre et l’Euphrate et la Syrie et l’Irak qui en pâtissent. Elles sont fortes aussi entre Israël et les Palestiniens car une grande partie des ressources utilisées par Israël viennent des territoires occupés du Golan et de la Cisjordanie. La question de l’eau participe donc au blocage du processus de paix en Israël

 

 

 

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